Le Bréou (Lactuca perennis)

C’est le nom que l’on m’a donné quand j’ai découvert cette salade sauvage, dans la région montpelliéraine. C’est ainsi qu’on la surnomme affectueusement dans le Languedoc, Bréou ! En Provence on l’appelle plutôt Laurige. Mais, croyez-moi, des appellations il en existe beaucoup d’autres !

Le nom français c’est la laitue vivace et pour être sûr et certain de ce dont on parle, en botanique on préfère utiliser le nom latin : Lactuca perennis.

Mais au fait c’est quoi une salade sauvage ?

Les salades sauvages ne forment pas une catégorie botanique et appartiennent à des groupes différents. Ainsi elles peuvent être annuelles, bisannuelles ou vivaces, former des rosettes ou des tiges. Un point commun est qu’elles sont toutes herbacées. Pour être classée en tant que salade sauvage, il faut être une plante qui pousse spontanément dans la nature et dont les jeunes feuilles et jeunes pousses peuvent être consommées « en salade », c’est à dire crues et assaisonnées d’une vinaigrette de votre choix. Pour cela, elles doivent avoir un goût agréable, ne pas être trop coriaces et surtout ne pas être toxiques !

Comment reconnaître le Breou ?

C’est une plante vivace en rosette, vert cendré, un peu glauque (bleuté), à lait très abondant. Les feuilles sont très variables, de simplement dentées à très découpées en lanières étroites. Elle est glabre, c’est à dire qu’elle n’a pas de poil ! Les fleurs, groupées en capitule comme le pissenlit, sont lilas-mauve.

Son goût est très doux et très agréable (un bon p’tit goût de beurre).

Quand et où la cueillir ?

On peut la cueillir de septembre à mai, partout en France mais elle est plus abondante dans le sud-est. Vous la trouverez principalement dans les zones rocheuses plutôt calcaires.

La cueillette sauvage doit être réalisée avec modération pour ne pas faire disparaître les zones de récolte. Pour cette salade, je vous recommande de cueillir quelques feuilles sur chaque pied, sans la déraciner. De retour chez vous, lavez les soigneusement deux ou trois fois.

Enfin, et comme toujours, si vous n’êtes pas sûrs de ce que vous cueillez, abstenez-vous ! Il y a quelques fausses amies…

Pour en apprendre plus sur les salades sauvages, je vous conseille l’excellent ouvrage des Ecologistes de l’Euzière “Les salades sauvages – Guide de cueillette”.

Mais le mieux reste encore de participer à nos balades botaniques en cliquant ici !


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